Introduction

Publié le par takemehigher

« Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ». Ces paroles furent prononcées par les descendants de Noé après le déluge. En effet, depuis toujours, la tour de Babel représente l’archétype du rêve humain qui consiste à bâtir toujours plus haut pour atteindre le ciel, pour atteindre les divinités. Ainsi, depuis plusieurs millénaires les édifices les plus hauts étaient toujours des constructions religieuses : les pyramides de Gizeh, longtemps plus hautes constructions humaines, permettaient l’ascension vers le ciel aux pharaons ; de même, au Moyen Age, les seuls bâtiment s’élevant sensiblement au dessus des autres étaient les cathédrales chez les chrétiens (Notre-Dame de Paris) et les mosquées chez les musulmans (la mosquée bleue d’Istanbul).

Mais, à la fin du XIXe siècle, grâce aux progrès technologiques et au développement urbain, ce désir ancestral d’ériger des bâtiments toujours plus hauts revient à l’ordre du jour cette fois pour des motivations bien différentes : les tours ne symbolisent plus le divin mais le pouvoir et le développement économique. A Paris, la Tour Eiffel avec ses 320 mètres de haut, traduit le rayonnement mondial de la France ; à New York, la Statue de la Liberté , haute de 93 mètres, offerte par la France aux Etats-Unis, symbolise l’une des valeurs fondatrices des Etats-Unis. Ces deux édifices sont donc laïcs. De plus, avec la Révolution Industrielle et le début de l’ère capitaliste, les premières multinationales apparaissent : celles-ci veulent d’une part montrer leur suprématie et d’autre part faire un maximum d’économie face à la concurrence. Il leur faut donc, pour leurs sièges sociaux, des immeubles économiques qui puissent leur servir de « vitrine ». En 1885, avec le Home Insurance Building de Chicago le gratte-ciel est né. Cet immeuble ne faisait que 43 mètres de haut, mais sa structure en métal révolutionnaire permettra des constructions de  plusieurs centaines de mètres. 

 

On peut alors définir le gratte-ciel comme un immeuble de grande hauteur (IGH), dont la majorité de la surface est utile et fonctionnelle. Ainsi, même si dans le langage courant la différence est rarement faite,  le terme « gratte-ciel » est en opposition avec le terme « tour » : la tour Eiffel est une tour car la surface utile est mineure,  alors que, malgré son nom, la tour Maine Montparnasse, est physiquement un gratte-ciel puisqu’il s’agit bien d’un immeuble de grande hauteur. De même de nombreuses tours de relais d’antennes télévisions, qu’elles soient de béton ou d’acier, sont bien des tours et non des gratte-ciel. Aujourd’hui il n’y a pas de définition universelle mais il est rare qu’un immeuble soit qualifié de gratte-ciel en dessous de 120 mètres de haut. 

Comment se donne t’on les moyens de construire toujours plus haut ?  

 

 

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