Introduction
« Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ». Ces paroles furent prononcées par les descendants de Noé après le déluge. En effet, depuis toujours, la tour de Babel représente l’archétype du rêve humain qui consiste à bâtir toujours plus haut pour atteindre le ciel, pour atteindre les divinités. Ainsi, depuis plusieurs millénaires les édifices les plus hauts étaient toujours des constructions religieuses : les pyramides de Gizeh, longtemps plus hautes constructions humaines, permettaient l’ascension vers le ciel aux pharaons ; de même, au Moyen Age, les seuls bâtiment s’élevant sensiblement au dessus des autres étaient les cathédrales chez les chrétiens (Notre-Dame de Paris) et les mosquées chez les musulmans (la mosquée bleue d’Istanbul).
Mais, à la fin du XIXe siècle, grâce aux progrès technologiques et au développement urbain, ce désir ancestral d’ériger des bâtiments toujours plus hauts revient à l’ordre du jour cette fois pour des motivations bien différentes : les tours ne symbolisent plus le divin mais le pouvoir et le développement économique. A Paris,
On peut alors définir le gratte-ciel comme un immeuble de grande hauteur (IGH), dont la majorité de la surface est utile et fonctionnelle. Ainsi, même si dans le langage courant la différence est rarement faite, le terme « gratte-ciel » est en opposition avec le terme « tour » : la tour Eiffel est une tour car la surface utile est mineure, alors que, malgré son nom, la tour Maine Montparnasse, est physiquement un gratte-ciel puisqu’il s’agit bien d’un immeuble de grande hauteur. De même de nombreuses tours de relais d’antennes télévisions, qu’elles soient de béton ou d’acier, sont bien des tours et non des gratte-ciel. Aujourd’hui il n’y a pas de définition universelle mais il est rare qu’un immeuble soit qualifié de gratte-ciel en dessous de
Comment se donne t’on les moyens de construire toujours plus haut ?